lundi 10 janvier 2011

A défaut d'une option militaire voici ce que prépare le camp Ouattara



Les observateurs de la crise politique en Côte d’Ivoire savent qui de Gbagbo ou de Ouattara, exerce ou a la réalité du pouvoir. Et les notes qui circulent dans le milieu des diplomates accrédités en Côte d’Ivoire, en disent suffisamment sur la déprime de Alassane Ouattara. Ils ont soutenu ce candidat malheureux à l’élection présidentielle Ivoirienne, comme l’auraient fait par solidarité, tous les cavaliers dans leur relation avec les chevaux africains qu’ils dressent et sur lesquels ils se prélassent au gré des saisons.

Alassane Ouattara, le mauvais perdant du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier, qui s’est réfugié dans un hôtel 5 étoiles, le golf Hôtel, où il vit dans l’illusion du pouvoir d’Etat, connaît un drame intérieur étouffant. Plus le temps passe, plus Alassane perd de sa crédibilité en restant bloqué au Golf hôtel. Ses « maîtres » lui font croire qu’il (Alassane) dispose du contrôle des comptes de la Côte d’Ivoire à la BCEAO et du soutien de l’UE, de Washington et de l’ONU. Pour autant, l’homme n’arrive pas à inverser la situation à l’intérieur du pays. Depuis quelques jours, de nouveaux soutiens africains à SEM. Laurent Gbagbo se manifestent.

Pour l’instant, pensent certaines chancelleries occidentales, à part l’Angola, certains pays comme le Tchad, le Mali et l’Algérie ne souhaitent pas durcir plus le ton vis-à-vis de Gbagbo mais envisagent plutôt une sortie de crise « négociée ». De nombreux diplomates en poste à Abidjan estiment que le Président Gbagbo dispose toujours (en coulisse) de solides soutiens russes, chinois, indiens et israéliens. Enfin, le Vatican, via le Cardinal MADTHA, serait favorable aux idées du Président Laurent GBAGBO. Toute chose qui explique la sérénité du Président de la République et du gouvernement studieux que dirige le Premier ministre, le professeur Aké N’gbo. L’Etat est au travail. La République est dirigée. Les ivoiriens qui ont été responsabilisés à de hautes fonctions, continuent à contrôler les leviers de l’Etat et des secteurs stratégiques, comme la raffinerie d’Abidjan ou les ports d’Abidjan et de San Pedro (ouest du pays), les centrales électriques de CIPREL et d’AZITO.

Quant à Alassane, il crie dans le désert. Ses différents appels à la grève (opération ville morte), à l’incivisme fiscal, et aux marches de protestation ne prennent pas. L’armée reste fidèle au chef de l’Etat. Des dissensions entre Alassane Ouattara ett Guillaume Soro son lieutenant de la rébellion armée, commenceraient à apparaître.

De source très proche de la « république hôtelière du Golf »,ces deux hommes n’arrivent pas à s’entendre sur un point : « Renverser Gbagbo par la force ou une partition du pays dans un premier temps afin de consolider leur base « nordique ». Alassane Ouattara qui n’aime pas aller au charbon, croit cependant aux stratégies d’étranglement financier et d’isolement diplomatique afin que le Président élu renonce au pouvoir. Mais il se rend compte, jour après jour, depuis sa bull du « golf hôtel » que l’Etat ivoirien dispose de ressources suffisantes jusqu’en mars 2011 et même au-delà. Dans un tel contexte, celui qui n’est pas dans la vérité mais dont l’objectif est de rétracter le temps, par des coups d’état permanents, ne peut que perdre le nord.

En effet, alors que Gbagbo parle de paix et de dialogue, Alassane sert un discours totalement guerrier au monde entier. Ouattara ne fait pas mystère de sa volonté d’attenter à la vie du chef de l’Etat. En parlant de « fruit pourri » qui serait cueilli par des mercenaires qu’il entend faire venir de la Cedeao ou d’Amérique du sud. Il faut rappeler que le régime de Bédié avait mis à prix la tête de Ouattara. Bédié avait émis contre Alassane Ouattara un mandat d’arrêt international pour « faux et usage de faux en matière de nationalité ». Depuis lors, le fugitif devenu apatride s’était mis à l’idée de renverser le chef d’Etat. En avant goût, il déclarera ceci : « …Je frapperai ce régime moribond, il tombera comme un fruit mur ».La suite, on la connaît :Henri Konan Bédié a été balayé par un coup d’état militaire.

LA main de Ouattara selon les sachant, n’était pas loin. Aujourd’hui encore, cet homme violent, veut récidiver. En faisant des clins d’œil et autres appels de pied aux forces étrangères. IL les invite à envahir « son »pays. Précisant que, contrairement aux craintes de « guerre civile »évoquées par l’ex chef d’Etat d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, Alassane affirme que cela se passera « facilement ».Puisque selon lui, il s’agira de venir enlever du pouvoir par la force, un individu : Le Président de la République. Elu par un peuple souverain.

Là –dessus, la position du Ghana voisin est sans ambigüité : « L’Ecomog se fera sans nous, en Côte d’Ivoire ».Ce pays « désistant », n’est pas le seul à penser ainsi, au sein de la Cedeao. A titre de rappel : Les états-majors des pays membres de la CEDEAO, avec l’aval d’une certaine Union Africaine, ont conçu un plan d’action militaire en cabinet. Cette action sur le terrain est, aux dires des spécialistes, sans aucun doute, nettement plus difficile à mettre en place et demande des moyens en hommes et en matériel conséquents. Les partisans de cette option estiment que la solution de pénétration ne pourra se faire que par le nord avec l’appui des rebelles de Ouattara (FAFN ) via les frontières du Burkina Faso, du Mali et du Libéria et sa durée devra être inférieure, pensent-ils, à 15 jours pour éviter un enlisement. En cas d’intervention d’hommes issus d’autres rangs que l’armée traditionnelle, ces va-t-en guerre qui font abstraction de la main tendue au dialogue, du président Ivoirien à son opposant et à la communauté Internationale (création d’un comité d’évaluation du processus électoral), croient que le Président Gbagbo peut compter sur son armée et son peuple, notamment les jeunes patriotes.

Par ailleurs, certains pays africains pourraient interpréter ce type d’intervention comme une menace à moyen terme. Le refus du Ghana voisin de participer à une quelconque force militaire de la Cedeao (Ecomog) en est une illustration. Les « amis » d’Alassane sont convaincus que, au niveau des émissaires actuels de la CEDEAO, le Bénin et le Cap Vert sont des soutiens de longue date à Laurent GBAGBO, ce qui permet d’envisager une médiation débouchant sur un plan de sortie de crise qui ferait gagner du temps au camp GBAGBO. A l’Union Africaine, l’Angola et ses alliés, disent-ils, soutiennent le Président Gbagbo. Le Tchad et l’Algérie seraient aussi disposés à soutenir une sortie de crise négociée. L’Algérie et le Tchad disposent de liens de longue date avec le président GBABGO.

Enfin, le nouveau président du Ghana, John Atta MILLS a depuis plusieurs années des relations plus qu’amicales avec le Président Gbagbo. La Gambie serait aussi un soutien crucial pour Gbagbo si sa mise au banc des nations se poursuivait. Ce pays, expliquent des diplomates occidentaux, dispose de liens particuliers avec le Venezuela et l’Iran et pourrait servir de relai pour contourner un embargo militaire et économique. La stratégie actuelle de la communauté internationale, en plus de l’isolement diplomatique, qui n’est pas évident, est d’étrangler financièrement la Côte d’Ivoire. Mais l’état ivoirien dispose de suffisamment de ressources pour lui permettre de voir venir mars 2011.

La campagne de cacao a permis d’encaisser plus de 150 milliards de CFA de taxes versées sur des comptes de l’Etat. Les exploitations pétrolières de l’année 2011/2012 ont été vendues à l’été 2010 à des traders (russes et suisses pour la plupart). On estime à plus de 50 millions de dollar les montants liés au pétrole. Ces diplomates pro Alassane annoncent dans leur tourment que le Président Ivoirien « va désormais renoncer à payer la dette extérieure de la Côte d’Ivoire, ce qui va soulager les finances publiques de plusieurs milliards de CFA .

Dans ce contexte, la nébuleuse qui s’affirme ou se cache derrière Alassane Ouattara est à la recherche d’un autre plan « B » : Une partition du pays. Cette perspective ne devrait pas apparaitre à court terme, mais doit être envisagée dans les Plan de Continuité d’Activité (PCA) si la crise dépasse la date butoir de la fin mars 2011. La coalition mafieuse qui instrumentalise Alassane Dramane Ouattara, complote contre le chef de l’Etat ivoirien en actionnant plusieurs leviers. Notamment : - La politique d’étranglement financier de la Côte d’Ivoire.Elle espère que cela va entrainer des difficultés d’approvisionnement en nourriture et en carburant. Et que ceci entraînerait rapidement une hausse significative des denrées alimentaires de base (riz, huiles, viandes…) et du gaz. De leurs bureaux ,ils dessinent les perspectives : « Cette période est la plus sensible.Elle débuterait mi-février. » Elle se traduira selon les hommes de Ouattara, par une augmentation de la délinquance, des rackets policiers et de multiples manifestations dans les quartiers populaires d’Abidjan et dans les grandes villes du pays. Tout ça, pourrirait l’ambiance entre le peuple et celui à qui il a remis le pouvoir, c’est-à-dire, le Président Gbagbo. La mafia, par anticipation dit qu’ « il faut aussi prévoir vis-à-vis des chefs d’entreprise de fortes pressions financières provenant de chefs miliciens et des institutions fiscales » qui engendreront des arrestations arbitraires et/ou des menaces physiques…ça sent le complot !!!Et les comploteurs recommandent à tous de : « Rompre tout contact ou ne pas engager de moyens locaux avec des entreprises ayant des actionnaires étant présents sur les listes de sanctions de l’UE, de l’ONU et des Etats-Unis. » « Ne pas organiser l’envoi de missionnaires en Côte d’Ivoire jusqu’à la fin mars 2011 ».

Heureusement que tout ce qui se trame dans le noir est su et que la main de Dieu est sur la Côte d’Ivoire.

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